Le crédit d’impôt pour emploi à domicile coûte 6 milliards d’euros par an. 46% vont aux foyers gagnant plus de 75000 euros. Dans le cadre d’une « revue des niches fiscales » proposée par Attac, la question de baisser le plafond de cette disposition se pose. L’objectif serait d’épargner les classes moyennes, de faire davantage contribuer les plus aisés et de maintenir l’effet incitatif de la mesure. Ce faisant, l’État pourrait gagner de 1,5 à plus de 2 milliards d’euros.
Évitement fiscal, taux minimal de 15 % sur les multinationales, débats sur le « poids » de l’imposition des entreprises, etc : c’est peu de dire que l’impôt sur les sociétés (IS) défraie régulièrement la chronique. Si les informations sont plutôt nombreuses en la matière, peu en revanche dressent un portrait fidèle de cet impôt qui, avec les impôts sur le patrimoine des particuliers, est le plus sensible à la concurrence fiscale internationale, et par conséquent souvent le plus trituré par les pouvoirs publics. Le présent billet revient sur l’évolution du taux de l’IS et présente les principales données et règles relatives à l’IS.
Alors que l’association Attac lance sa campagne en faveur de la justice fiscale, il est intéressant de revenir sur les rapports de nos concitoyens à l’impôt, sur la base des travaux du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO). Cette institution rattachée à la Cour des comptes a en effet publié la seconde édition du « Baromètre des prélèvements fiscaux et sociaux en France » en janvier 2024. Sur la base de sondage, le CPO mesure la perception que les français ont des prélèvements dans un contexte de forte érosion du consentement à l’impôt et, plus largement, aux « prélèvements obligatoires » (soit l’ensemble des impôts , taxes et recettes sociales)
En 2017, dans le cadre d’une réforme globale visant à baisser tout à la fois le taux de l’impôt sur les sociétés et l’imposition des revenus financiers, Emmanuel Macron a transformé l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI). Outre que cette réforme favorisait les distributions de dividendes, elle a également eu pour effet de ne plus imposer les actifs financiers (actions, parts de sociétés, etc) et des biens mobiliers (meubles mais aussi yachts, voitures de luxe, etc) sur leur valeur. Désormais, seuls les biens immobiliers le demeurent. Cette réforme a fait l’objet de nombreuses critiques et de plusieurs travaux qui ont tous conclu à son injustice et à son inefficacité. C’est dans ce contexte que la Cour des comptes a publié le 25 janvier 2024 ses « Observations définitives » sur l’IFI. Dans son rapport, elle livre une analyse de l’IFI depuis sa création en 2018 sur le profil des redevables et le contrôle de cet impôt.
L’imposition réelle des super riches revient en débat. L’Institut des politiques publiques vient en effet de publier une étude intitulée « Quels impôts les milliardaires paient-ils ? » qui analyse, données à l’appui, le taux réel d’imposition des plus riches contribuables français. Le résultat est édifiant, même si Attac avait déjà alerté sur la dégressivité du système fiscal en général et, en particulier, de l’impôt sur le revenu.
À quoi sert l’impôt, pourquoi s’y intéresser, comment imposer une vraie justice fiscale ? Notre petit film d’animation, Les aventures de la contribution commune, répond simplement à ces questions.
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